Tu a mis ta robe de fête. Tu voltiges de ci de là: ruban de couleur sur les fleurs de la Vie.
Tu invites à poser le regard.
Tu refermes tes ailes en une prière muette.
Tu nous enseignes le silence et l’instant, la légèreté et le détachement.
En ces jours de printemps, je veux bien papillonner avec délicatesse.
De la chenille au papillon.
Un cocon de contraintes, d’habitudes.
Je pousse les murs de cette prison dorée.
Je trouve la force pour l’envol.
Se laisser surprendre par l’inattendu.
Découvrir de nouveau horizons.
Rencontrer et accueillir l’autre.
Goûter aux merveilleux de la nature.
A bientôt, je vais arracher quelques herbes folles, planter les fraises,
aller à la pêche avec le fiston et…
Les mots s’envolent tels des pétales de fleurs au vent léger.
Sur ma main ouverte un papillon s’est posé. Intense communion. Ne pas bouger et respirer avec lui…
Marie-France Bel